Ce soir, mois aussi j'avais décidé de faire mon retour.
Je connaissais déjà le retour vers le futur, avais déjà pratiqué le retour à l'envoyeur, déjà vécu le retour au port...
Mais cette fois, allais-je être à la hauteur ?
Un public épars m'accueille (je crois qu'il est venu pour Rêves de Couleurs), tandis qu'à l'entrée principale, l'ancien Maire m'indique où m'installer.
Je prends place face à l'écran.
Point de consigne chuchotée pour moi dans l'oreillette, mais plutôt un tuto façon BD pour me renseigner.
En fait, mon retour va se faire en silence. On n'attend de moi, ni discours, ni argumentaire, ni justification, ni promesse. On ne me posera aucune question.
Le feu passe au vert, je pose mon ouvrage. Le feu passe au rouge - analyse rapide - en deux temps trois mouvements, le retour est plié : la trappe qui retrouve son sourire menthe à l'eau n'est pas là pour moi, il n'y a que ses ouailles qui l'intéresse, c'est à dire ses livres, ses DVD, ses magazines, qu'elle s'empresse de rassembler, au chaud.
A la différence du retour en politique, ce retour là n'a rien d'herculéen. Nul besoin de le mûrir durant deux ans, on vous prend quand vous venez, comme vous êtes, de jour comme de nuit, 7/7, 24/24.
Sur le chemin de retour à la maison je me suis demandée, tiens, quelle couleur afficherait la nouvelle trappe à l'oeil bionique de la médiathèque Jean Falala, si un lecteur distrait venait à lui présenter une carte de parti ?
http://www.reims.fr/actualites--1879/fiche/reouverture-de-la-mediatheque-jean-falala.htm
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