10.11.14

La balade du dimanche soir... au skatepark un soir de match, si près des dieux du stade




Je ne sais pas vous, mais moi, je n’ai jamais mis les pieds dans l’enceinte d’un stade. 

La chose m’apparaît folle, quasi inavouable ?  

Non je n’ai jamais vécu la liesse de la victoire grandeur nature. Jamais chanté la Marseillaise, debout au milieu de milliers de compatriotes survoltés et conquis.

Pourtant dans une autre vie, j’ai reluqué avec ma progéniture, les rutilantes voitures des joueurs du PSG au Camp des loges… Dans une autre vie encore, j’ai suivi avec un regard d’enfant amusé, l’enthousiasme d’un grand père passionné. Et écouté l'histoire tant de fois : celle du match amical qu’il était venu jouer avec son équipe de Crugny, au stade de Reims. Il était goal. Le penalty qu'il arrêta ce jour là, donna la victoire aux siens.  

Ce dimanche, Nous étions au skatepark. 

Mes jeunes ne sont pas franchement motivés par les tribunes. En fait ils seraient plutôt du genre dieux de la glisse… Sur l'eau en été, sur neige en hiver, sur bitume le reste du temps. Moi aussi. (excepté le bitume).

Sauf que là, un peu par hasard, nous n'avons jamais été aussi près des dieux du stade. Etions soir de foot : Reims recevait Lille.

Finalement l’expérience d’un match vu de l’extérieur est tout à fait intéressante.

L’affluence est impressionnante : ces centaines de supporters surgissent des quatre points cardinaux, convergeant vers le même but, tels les ruisseaux coulant avec fougue vers la mer, au moment de la fonte des neiges. De partout, de tous les âges, colorés de rouge et de blanc.

Construit au pied du stade, le skatepark de la ville est un observatoire rêvé.

Il est aussi un lieu de curiosité pour ceux plus à l’aise avec le pousser de ballon que la glisse sur rampes.



Du coup, j’avise Joël et son écharpe qui en dit déjà long. 

Très aimablement, l’Ardennais convertit me raconte. Sa rencontre, gamin, avec le célèbre, le grand, Jonquet !
« Comment ça vous ne connaissez pas Jonquet ! ».

Toute mon éducation reste à faire. Pas grave, Joël est en avance. 

Il me relate en raccourci des années de football, truffées d’anecdotes : « je l’ai rencontré en 1966 dans les Ardennes, c’est lui qui m’a fait aimer le Stade de Reims. J’ai toujours supporté l’équipe, et je n’ai raté aucun match depuis 1996 !

On discute tandis que le trafic s'intensifie dans les allées voisines et que le stade se remplit.


« La prime des joueurs de l'équipe de France ? Quand ils ont raflé la troisième place à la coupe du Monde de 1958 ?  Un fusil de chasse ». Car Jonquet, le célèbre défenseur du Stade de Reims devenu entraîneur national était chasseur. « Il chassait dans les Ardennes. C'est là qu'il repose en paix ».

Joël est cordial. L’heure tourne. 
« Reims – Lille ? Pas de raison que ça se passe mal ». 
Joël en a vu d’autres. Il affiche une étonnante sérénité. 
On se donne rendez-vous... Tribune Jonquet, cette fois !  





Bunny up, One foot, grizzly, Wip, 180, les freeriders continuent leurs glisses, leurs figures et leurs exploits dans un ballet imperturbable.

Quand retentit alors la Marseillaise, juste à côté, chacun est debout.

Une immense clameur s’élève du stade, enveloppe le ciel.  

Mes enfants et moi échangeons un regard surpris, envieux : ce soir, je crois que j’ai marqué un point. 







Skatepark de Reims > Parc Léo Lagrange à #Reims. 
Ne jetez pas trop tôt vos chérubins dans l'arène qui est loin d'être une cour de maternelle ! (A partir de 8 ans).
Port du casque vivement conseillé car la présence de BMX, trotinettes Freeride, rollers et skateboards, évoluant sur le même espace, n'est pas sans danger. 






Au stade Auguste Delaune, pour le plus grand plaisir de Joël,et des Rémois, le Stade a battu l'équipe de Lille. 2 - 0. 









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