Visiter un grand magasin en dehors des heures d'ouverture est un privilège... Limite un fantasme.
Ca me rappelle cette scène de Chaplin dans Les Temps Modernes... Déambuler dans un magasin vide et silencieux, au milieu des bijoux, des robes et des dentelles, tester les matelas, s'y assoupir.
Avions rendez-vous de bon matin, avec mes consoeurs du réseau Créer au Féminin, aux portes des Galeries Lafayette, mais attention, côté entrée des artistes !
RV pour 3 H de visite ultra privée. Montrer patte blanche. Les portes s'ouvrent. L'aventure peut commencer.
Paradoxe ? Ce matin là, celle qui nous reçoit vient de Marseille. Elle a posé ses valises dans la cité des sacres, en février, nouvellement promue Directrice : désormais, c'est Lucia Francisco qui va faire ici le bonheur des dames.
Sans surprise. Madame Francisco : une main de fer dans un gant de velours.
Tout de noir vêtue, ongles rouges, pantalon et talons hauts : celle qui pilote incarne totalement l'image de la business woman d'aujourd'hui.
Son parcours s'apparente à une success story de cinéma. L'histoire d'une femme qui a gravi tous les échelons pour atteindre le sommet. 10 années, formée à la fabuleuse école de Marks & Spencer et puis en 2001, les Galeries Lafayette d'où elle ne partira plus. "Je suis une personne très loyale" confie-t-elle.
Des portes dérobées s'ouvrent, rien que pour nous...
Voilà les coulisses de ce magasin où nous avons toutes grandi.
Nous suivons le parcours d'une marchandise, du quai de réception à la salle du marquage, sous les toits, là où chaque article en vente ici est contrôlé puis équipé d'un antivol. Un travail titanesque...
Lucia nous montre et nous raconte ce lieu, véritable fourmilière de 200 personnes. Créé à la fin du XIX siècle, ébranlé pendant la guerre, il renaît "Magasins Modernes" en 1924. On imagine la frénésie des habitants de l'époque, un jour d'inauguration, entre curiosité, bonheur, envie,fanfare ?
Les Galeries Lafayette en font l'acquisition en 1984. Il fait aujourd'hui partie d'une chaîne de 60 entités. Son chiffre d'affaire le classe en 17ème position.
Selon la terminologie de l'enseigne, Reims est un magasin Challenger (entre 6000 et 8000 m2). Au dessus, on parle de Flagship (Marseille, Lyon, Toulouse, Bordeaux...). En dessous, ce sont les GMS (Agen, Tarbes...).
Lucia Francisco aborde un sourire généreux, son énergie est communicative... Ses éclats de rire et sa voix raisonnent dans les allées. Mais le regard de braise porte aussi la fermeté, la volonté inébranlable de celle qui avance.
Cette femme de terrain, qui veille à saluer son personnel chaque matin, briguera-t-elle un jour la direction du vaisseau amiral de la Chaussée d'Antin ? 70 000 m2 au coeur de Paris,17 000 collaborateurs. Qui sait ?
Avons envie de lui dire que les Rémoises et les Rémois, les gens de la Champagne, sont de sympathiques clients. Qu'ils laisseront à cette battante, humaine et accessible, un excellent souvenir. Elle qui s'amuse de voir autant de familles "shopper" dans ses murs, poussant poussette du RdC au Blanc, en passant par le rayon Homme.
A croire que le grand magasin a déjà retenu l'attention du siège parisien : Reims, magasin "labo"! La mise en place de technologies d'avant garde est en test rue de Vesle.
Inventaires, clic & collect (ou comment commander en ligne et récupérer son article au magasin), aide à l'achat via des tablettes intelligentes (forcément) : les Magasins Modernes d'hier ont bien l'intention de le rester demain.
La Directrice veut faire le bonheur des Dames : alors elle nous annonce l'arrivée de nouvelles marques comme Agatha ou encore Vanessa Bruno. Elle se veut à l'écoute des Rémoises, "très demandeuses de marques de créateurs".
Quant à son cadeau du jour pour nous autres, imaginé avec Charlotte Barré, Responsable Marketing Local ultra dynamique, il est imparable. Atelier maquillage ou fitting lingerie avec Princesse Tam-Tam ?
Lucia Francisco a travaillé longtemps dans un département Homme. Elle nous prouve qu'elle sait aussi très bien parler aux femmes !
Les Galeries Lafayette > 33/35 rue de Vesle à Reims.
Une rencontre imaginée et organisée par Pauline Maltret, coordinatrice du réseau Créer au Féminin, de la CCI Reims-Epernay.
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