Etre seule au monde sur le parvis. Savourer le luxe du
premier rang, collée à la scène, aspirée par ce trou béant drapé de noir.
Je me suis invitée à
Electricty, un dimanche soir. Pour
l’ambiance.
Tout est en place. Intact... Retour en arrière ?
La cathédrale est
excitée comme une jeune fille qui pour une fois, s'est vue accordée la permission de minuit.
London Grammar et ses acolytes jubilent. Christine & The
Queens a la boule au ventre. Ne dit-on pas que les Rémois sont froids comme la pierre ?
-« Eh, Madame » ?
Le gardien du temple s’approche. Que peut bien faire une
dame bottée haut-perchée ici, à cette heure ? Le festival est terminé !
L’homme "qui veille et qui a tout vu" se montre sympathique. Moi aussi. Du
coup il me raconte : l’ambiance
bon enfant, le Champagne et la jeunesse qui sait rester sage, le Champagne
version Vip & petits fours, au Palais du Tau. Les performances des uns, les
prestations en demi-teinte des autres. Et samedi, Brodinski bien présent avec
ses amis, malgré la pluie.
On parle technique.
J’apprends que la scène est un « transformer »
en puissance ! « C’est un camion vous savez ! Tout se démonte, se replie à l’intérieur, des tonnes de matériel, revenez donc voir ça demain ».
Les
discussions nocturnes sont riches d’enseignements.
Je plonge mes yeux dans ceux de Notre-Dame, pour tenter d'y puiser encore quelques traces, quelques images, elle qui fut aux premières loges de ces deux soirs de grande manif.
Une dizaine de milliers de mélomanes se sont pressés là, sur
les pavés, pour la musique, pour le show, libres et heureux de donner de la voix. Un « truc national » me garantit le veilleur de nuit.
Mes amis, fans de musique, ont-il vécu l'aventure en famille ?
Intox ou pas, Dieu soit loué, apparemment, personne n'a vu ici d'enfants bâillonnés sur la ligne de front.
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