La ville est calme ce dimanche, plaisirs des retrouvailles, le coeur léger, les bras nus. Et puis, mes pas qui s'arrêtent.
Croisée des chemins. A droite la place d'Erlon, centre névralgique où se promènent encore à cette heure, nos visiteurs d'un jour.
A gauche, là, au fond de la ruelle pavée, Notre-Dame, caressée par les lumières du soir. S'apprête-t-elle à offrir ses "Rêves de Couleurs" aux amis curieux, venus du monde entier pour l'admirer ?
Au 25 de la rue des élus, c'est la surprise. La stupéfaction. L'incompréhension, face à une autre cathédrale, belle dame silencieuse et digne à la veille de la mort.
Reims, ville Royale. Cité des sacres et de la reconstruction. Joyau de l'art déco qui se parcourt, se découvre, se visite, s'admire... Reims et ses sites historiques inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco.
Comment cela est-il possible ?
Loin, un patrimoine architectural se détruit avec barbarie. Ici, tout près, d'autres motivations, sans doute plus nobles, ou simplement mercantiles, justifient que notre ville soit ainsi dépecée, dans une apparente parfaite indifférence.
Sentiment d'impuissance. Frissons. Et ce dimanche soir, au coeur de ma ville, une profonde tristesse devant le patrimoine qui s'en va.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire