Chaude soirée à la Cartonnerie, hier soir... La blonde jouait à guichets fermés. Belle lurette que le concert rémois de son Love Songs Tour était complet.
Imaginez l'ambiance dans la salle, et par cette journée estivale, la chaleur dans la fosse, la chaleur côté scène sous les spots et côté coulisses pour le staff de réanimation.
Malaises à gogo. Que voulez-vous on approche pas le paradis comme ça. Il faut donner de sa personne !
Ce soir, à la Carto, avais envie de m'abreuver, comme mes voisins, mes voisines et les autorités de la ville d'ailleurs, présentes pour le show de la belle.
Tous, nous nous sommes délectés de l'artiste. Que dire de son déhanché lascif, par exemple. C'est son truc à elle : bouger à la façon d'une princesse orientale, les rondeurs en moins. Ni trop, ni trop peu. Elle est là, sans artifice. Cheveux courts, corps moulé dans un jean noir, poitrine emprisonnée dans un bustier qui dévoile ses épaules jolies. Elle ne cache rien, mais ne montre pas pour autant. Peu d'échanges avec son public qui du coup, se ravit des quelques mercis qu'elle lui offre au cours de la soirée. Serait-ce de la pudeur, de la réserve ?
Peu importe, il y tant à boire... Comme les paroles de ses chansons qui résonnent, vibrent, s'égrènent une à une, enveloppent la salle. J'aime cette voix auréolée d'une espèce de sensualité langoureuse, traînante, ponctuée de soupirs. "Une caresse nappée d'un grain très finement rêche".
Le talent de Vanessa Paradis réside dans sa façon d'interpréter. Son timbre, son être, font d'elle la muse de compositeurs de génie.
La chanson des vieux cons transporte. Le temps s'arrête, un fluide parcourt la salle immobile, l'osmose ?
L'acoustique est bonne. Les musiciens sont excellents. Leur talent sublime des paroles souvent graves car Love Songs, c'est l'album de la rupture.
Parmi eux, une silhouette se détache sur le fond blanc de la scène : grand, costume noir, façon garçon bien élevé. Il ordonne ses cheveux longs et joue du piano debout. Benjamin Biolay is on stage.
Mon regard est attiré par ce musicien pas comme les autres.
BB, caché dans l'ombre est un spectacle à lui tout seul. Combien d'instruments l'entourent ce soir ? Un piano, une ou deux guitares, un violon, un trombone ? Il passe de l'un à l'autre, avec fluidité, apportant cette touche personnelle qui rend le live si magnifique.
Je l'observe de longues minutes. Là il passe sa main dans ses cheveux. Ici, il étudie la belle danser. Là, l'hyper sensible regarde amoureusement ses instruments, comme s'il se demandait lequel il allait choisir pour improviser la fin du morceau. Parfois, il allume sa blonde (ou sa brune ? ). Les volutes s'élèvent dans le noir puis transpercent le faisceau de lumière qui plonge vers elle, tandis que la mélodie si délicate de la chanson rend le moment suspendu.
Je l'ai bu, comme j'aurais aimé boire ce verre posé devant lui sur le piano... Une flûte de Champagne ? Non, un verre de vin, comme le raconte une chanson qu'il a composée pour elle.
Un verre de rouge, à moins que ce ne soit un élixir secret, celui de l'inspiration, de la musicalité, sa potion magique à lui. Qui sait ?
Love Songs > Vanessa Paradis, un double album à la fois opulent et intime dans lequel l'artiste a choisi de cheminer avec Benjamin Biolay.
http://www.vanessaparadis.fr/#!/bio
> Station Quatre septembre
https://www.youtube.com/watch?v=TNHzIBZq8Lg
> La chanson des vieux cons
http://www.dailymotion.com/video/x10ss7b_vanessa-paradis-la-chanson-des-vieux-cons_music
Très bien écrit, on s'y est cru, on les croit...magique...tout simplement
RépondreSupprimerMerci Djamila, de vos mots à vous.
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